Les rencontres de l’I.N.C.A du 4 février 2021

Plan cancer : dix ans pour que le cancer ne frappe plus 380 000 Français chaque année.

Le Président Emmanuel Macron a présenté ce 4 février 2021 au matin les axes, les grandes actions et le budget du quatrième plan cancer à l’occasion des 8e Rencontres de l’Institut national du cancer. la stratégie du quatrième plan cancer qui couvrira la décennie 2020 déclinée sur dix ans, sera en deux phases et va bénéficier de 20 % de crédit de plus pour atteindre des objectifs chiffrés ambitieux, notamment un recul de 60 000 du nombre de cancers évitables. Voici ce qu’il contient.

1,75 milliard d’euros d’engagements, 234 mesures identifiées . Un plan d’actions qui entend améliorer la prévention, limiter les séquelles de la maladie et intensifier la lutte contre les formes de cancers aujourd’hui trop souvent incurables.

Le quatrième plan cancer attaquera cet enjeu sur trois axes :
‣ la prévention, 40 % des cancers pourraient être évités par « des modes de vie plus sains ».
‣ l’amélioration de la qualité de vie des victimes, dont les deux tiers conservent des séquelles liées à la maladie ou au
traitement.
‣ le traitement des cancers touchant sept zones identifiées, qui n’offre aujourd’hui qu’une chance sur trois de survie à
cinq ans.

Pour cela, l’Etat a scindé en deux la décennie à venir, deux temps qui feront l’objet chacun d’une feuille de route, la
première couvrant la période 2021 – 2025. Et il fixe des objectifs ambitieux, « pour la première fois en cancérologie ».

Le plus massif est la réduction du nombre de cancers évitables de « 60 000 cas par an », soit environ 90 000 victimes contre
plus de 150 000 aujourd’hui, à l’horizon 2040. Actuellement, 45 000 sont liés au tabac, 16 000 à l’alcool.

Emmanuel Macron a affiché aussi à l’occasion de cette journée , l’ambition de ne plus voir qu’un malade sur trois,
contre deux sur trois aujourd’hui, garder de douloureuses séquelles de la maladie et la volonté des autorités de santé de
passer de neuf millions à dix millions de dépistages par an pour mieux prévenir la maladie.

Cette stratégie a été conçue sur la base de propositions de l’Institut national du cancer : 234 actions concrètes ont été
identifiées- 65 vont être initiées en 2021 – pour atteindre ces objectifs, un large champ d’acteurs seront mobilisés, les
élus et les citoyens intégrés dans la gouvernance du plan, la puissance de l’Inserm renforcée sur la recherche.

À cet égard, « une plus grande place sera faite aux projets comportant une prise de risque plus forte, mais qui peuvent être
à l’origine de découvertes disruptives, via des appels à projets de type « high risk high gain ». De nouveaux modèles
d’essais cliniques seront développés, pour mieux prendre en compte la toxicité des traitements. »

La première phase de ce plan, 2021 – 2025, va bénéficier de 284 millions de plus que le plan cancer précédent, déjà
doté de 1,45 milliard d’euros intégralement reconduits. Soir une hausse des crédits de 20 % qui doit « doter cette stratégie
des moyens nécessaires à sa réussite ».

Nous ne manquerons pas de revenir en détails sur ces mesures lorsqu’elles seront davantage précisées

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